... Adobe aquière Macromédia …

Un collègue de travail au Cégep, me faisait remarquer dernièrement qu’il avait un problème avec ADOBE, qui sort un logiciel à toutes les années pour chacun des éléments de sa suite et change uniquement quelques petites choses dans les logiciels. Il n'en fallait pas plus pour m'inspirer le billet suivant: c’est ça qui se passe quand une compagnie a le contrôle d’une suite logicielle indispensable dans toute une industrie. Le domaine du multimédia ne pourrait se passer de la suite Adobe, même si des solutions open source quasi équivalentes existent déjà, à tout le moins sur la plateforme Macintosh dont je connais plus les solutions.

Je dis également moi-même, que maintenant, en ce qu’il s’agit des grands logiciels comme ceux de la suite Adobe CS5 ou celles de Microsoft avec sa suite bureautique. La nouvelle entité a occasionné, une fois les deux compagnies fusionnées, une sorte de quasi-monopole de tout un secteur d’activité. On peut aimer ou pas une entreprise comme Adobe, mais là n’est pas la question. Celle-ci est la suivante: au-delà de toute réflexion économique, personne ne s’est demandé à l’époque si la compétition qu’il y avait entre ces deux entreprises n’était pas bénéfique en fin de compte. Dans le domaine du multimédia, nous nous retrouvons en 2010 à ne pas avoir de choix. Une seule grande compagnie contrôle de fait une série de logiciels indispensables à tout un pan de l’économie. Adobe étend ses tentacules dans toutes les sphères de la communication, autant le Web, l’imprimé, l’audio que la vidéo.
De fait, la compagnie Adobe depuis son acquisition de Macromédia en 2005 détient un quasi-monopole des logiciels professionnels de publication ce qui en fait pratiquement le Microsoft du multimédia. Est-ce que le fait qu’une seule compagnie fournit presque tous les logiciels professionnels de du métier d’intégrateur multimédia cause un problème. La réponse est oui, puisque sans alternative on se retrouve avec un seul fournisseur qui va inévitablement chercher à utiliser sa position dominante pour imposer ses solutions. En plus de toutes les mises à jour avec des formats de fichiers qui ne sont pas rétrocompatibles avec les versions antérieures nous obligeant ainsi avec des mises à jour à des coûts exorbitants. Lorsqu’une nouvelle version de Flash sort par exemple, il n’est pas possible pour une entreprise de continuer sa production avec l’ancienne version parce que l’ancienne version n’est plus disponible. Obligeant par le fait même toute l’organisation à acheter une nouvelle licence pour tous ses postes pour que la chaine de production ne comporte pas de problèmes de compatibilité. Pour ma part, je dénonce cette pratique commerciale, où les mises à jour sont trop souvent une machine à faire du fric obligeant le consommateur payer pour des mises à jour qu’il n’a pas besoin et qui nécessite parfois l’achat d’un nouvel ordinateur en raison de la taille de la nouvelle application.

Oui, le 18 avril 2005 a été un jour noir pour le domaine du multimédia, lorsqu’une compagnie unique a presque acquis le monopole des logiciels de production du domaine du multimédia. Sans trop savoir pourquoi, il me semble qu’ à l’époque personne n’a soulevé cette question, qui reste encore d’actualité puisqu’à la fin, l’intégrateur multimédia est un artiste de la communication, il veut simplement créer sans les contraintes économiques et techniques des mises à jour incompatibles entre elles.{jcomments off}

Pour information : Communiqué de Adobe lors de l'acquisition de Macromédia